Je construis la pièce selon la technique de Philippe Faraut. Je travaille par plan pour accrocher la lumière sur la musculature.
Le nu féminin est un éternel sujet artistique. Je le traite de manière classique pour relier la pièce à la tradition intemporelle du sujet à travers les âges et divers mouvements artistiques. Je la trouve un peu trop charnue. Demain je rabote un peu les muscles et j’essaie d’enlever de la largeur. J’y suis presque.
Par contraste, j’ajoute une pièce fortement datée qui est une coiffe de femme du 14ème siècle, faisant référence à l’époque de l’Amour Courtois qui précède la Renaissance. J’emprunte le motif à Rogier van der Weyden, portrait de dame, 1460 (National Gallery, Londres).
La phase de vidage de la pièce est toujours un moment douloureux. Je m’applique à harmoniser les épaisseurs et à éviter les poches d’air.
Au 12ème s., les manières des hommes pour approcher les femmes sont réglementées et enseignées au moyen de chants romanesques initiatiques.
Ce qui n’empêche en rien les ébats physiques qui s’ensuivent… La pièce montre l’éternelle séductrice et sensualité actuelle.